Le Tricheur qui a DÉTRUIT Mario Kart : Histoire d’un Champion Contesté
Retour sur l'incroyable ascension de Michael Jongerius et la controverse entourant la tricherie dans le speedrun de Mario Kart.

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ToggleL’ascension fulgurante de Michael Jongerius
En 2003, Michael Jongerius, un joueur jusque-là inconnu du grand public, a surpris la communauté de Mario Kart en battant des records mondiaux qui semblaient hors de portée. Le 30 mars de cette année-là, il établit son tout premier record du monde sur le circuit Route Arc-en-Ciel. Un exploit qui ne passa pas inaperçu et qui marqua le début d’une carrière fulgurante. En moins d’un an, Michael devient le champion incontesté de Mario Kart 64, enchaînant les victoires et accumulant les records. Mais comment a-t-il fait ?
La rivalité intense : Michael Jongerius contre Abridge
Mais, comme dans toute compétition, la gloire ne dure jamais longtemps. Le 12 août 2003, un mystérieux joueur surnommé Abridge apparaît et commence à battre les records de Michael. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Abridge s’empare des records mondiaux sur plusieurs circuits, y compris des performances impressionnantes sur des courses très complexes, comme le Stade Wario. En juin 2004, Abridge accumule huit records mondiaux, ce qui pousse la communauté à se demander : comment un joueur aussi inconnu a-t-il pu exploser tous ces scores en si peu de temps ?
Soupçons de tricherie : l’ombre d’un tricheur
À ce stade, les questions se multiplient. Abridge, qui n’avait aucune réputation préalable, était-il un tricheur ? L’époque était propice aux fraudes dans le speedrun, car les moyens de vérifier les performances n’étaient pas aussi sophistiqués qu’aujourd’hui. À cette époque, la meilleure méthode de tricherie consistait à utiliser des outils externes appelés TAS (Tool-Assisted Speedrun), qui permettent de réaliser des performances impossibles à réaliser à la main. Ces outils permettent de capturer des images de qualité bien supérieure à celle d’une VHS et d’effectuer des actions à une vitesse parfaite.
Le problème ? À l’époque, ces outils étaient difficiles à maîtriser et nécessitaient des compétences techniques avancées. Mais certains joueurs pouvaient tout de même avoir accès à ces technologies et les utiliser discrètement. Abridge pourrait-il avoir utilisé un émulateur et un logiciel de TAS pour obtenir des résultats aussi parfaits ?
Les indices qui soulèvent des doutes
Un autre indice qui a mis la puce à l’oreille de la communauté est la qualité de ses vidéos. Abridge filmait ses performances avec une qualité médiocre, ce qui faisait passer ses exploits pour des enregistrements faits avec une caméra VHS. Ce stratagème aurait permis d’éviter d’être détecté, car la qualité de la vidéo masquait les preuves de l’utilisation d’un TAS. Mais en analysant de près ses performances et ses vidéos, des spécialistes en speedrun ont trouvé des incohérences dans ses temps et dans la manière dont les records étaient réalisés.
Le verdict : tricherie ou génie pur ?
Malgré les soupçons croissants, Abridge réussit à obtenir le titre de champion du monde en août 2004. Mais à peine un mois plus tard, Michael Jongerius reprend son titre en établissant six nouveaux records, dont trois dans la même semaine. Le monde du speedrun de Mario Kart était plus compétitif que jamais, et les accusations de tricherie restaient dans l’air.
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Conclusion : Un mystère non résolu
L’histoire de Michael Jongerius et Abridge demeure l’un des plus grands mystères du speedrun. Si certains continuent de penser qu’Abridge a triché en utilisant des outils externes, d’autres croient que ses performances étaient simplement le fruit de l’entraînement intense et de l’ingéniosité. Ce qui est certain, c’est que cette rivalité a marqué l’histoire de Mario Kart et du gaming compétitif, poussant les limites du possible tout en soulevant des questions sur l’éthique et les règles du jeu.