Le joueur qui n’avait besoin que d’une balle pour gagner : l’histoire de Scream, la machine à headshots
Scream : L'héritage éternel d'une légende de l'esport
Une passion née très tôt
Né en Belgique, Adil Benrlitom, alias Scream, découvre Counter-Strike en 2006 à seulement 12 ans. Dès ses débuts, il est captivé par l’idée d’optimiser chaque tir. Contrairement à la majorité des joueurs qui privilégient les tirs en rafale pour compenser le recul, Scream choisit une voie différente : viser la tête avec une précision chirurgicale.
Cette approche lui permet rapidement de se démarquer dans la communauté. Dès l’âge de 15 ans, il fait ses premiers pas en compétition. Pourtant, sa carrière n’est pas sans obstacles : ses performances spectaculaires ont suscité des accusations de tricherie, freinant temporairement son ascension.
Un style de jeu révolutionnaire : le « one-tap »
La philosophie de Scream repose sur une maîtrise parfaite du tapping, qui consiste à tirer balle par balle plutôt qu’en rafale. Ce choix, risqué, exige une précision extrême. Mais grâce à un entraînement intensif et un talent naturel, il excelle dans cet art.
« Avec Scream, une balle suffit pour éliminer un adversaire. Cinq balles dans le chargeur suffisent pour abattre toute une équipe. »
Ce style unique, combiné à son incroyable 73,5% de headshots en 2013, lui vaut le surnom de « Headshot Machine ». Pour comparaison, les meilleurs joueurs de l’époque, comme Forest ou NBK, atteignaient en moyenne 50 % de headshots.
Une ascension fulgurante dans l’e-sport
En 2012, la sortie de Counter-Strike: Global Offensive (CS) marque un tournant pour la scène compétitive. Scream rejoint l’équipe française VeryGames, aux côtés de joueurs renommés comme Shox et NBK. Ensemble, ils rivalisent avec les meilleures équipes mondiales, notamment les Ninjas in Pyjamas (NiP), alors invaincus sur 87 cartes consécutives.
VeryGames remporte plusieurs tournois prestigieux, comme l’ESL Summer 2013, confirmant leur place parmi les meilleures équipes du monde. Cependant, malgré des performances impressionnantes, ils échouent à battre NiP lors de la DreamHack Winter 2013, terminant à la troisième place.
Une légende de Counter-Strike
Le style de jeu de Scream ne s’est pas contenté de briller sur le moment. Il a redéfini ce que signifie être un joueur précis. À travers ses one-taps, il a démontré que parfois, la stratégie et la précision l’emportent sur la quantité.
Aujourd’hui, il reste une source d’inspiration pour de nombreux joueurs, prouvant qu’un style unique, soutenu par un travail acharné, peut faire la différence dans n’importe quel domaine compétitif.
Adil « Scream » Benrlitom n’est pas seulement un joueur, c’est une icône, un pionnier dans le monde des FPS, qui continue d’influencer la scène e-sport et de fasciner par son talent hors du commun.
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Un roi sans couronne
Le parcours de Scream dans l’univers de Counter-Strike n’est pas seulement l’histoire d’un joueur exceptionnel, mais celle d’un héritage gravé dans la mémoire collective. Malgré l’absence de victoire majeure en tournoi Major, son gameplay unique, marqué par une précision chirurgicale, a captivé des millions de fans et redéfini l’art du headshot.
En 2016, après un passage impressionnant chez G2 Esports, Scream fait un retour triomphant en remportant le tournoi ECS face à Luminosity Gaming. Ce moment restera comme l’apogée de sa carrière sur CS, marquant à la fois un aboutissement et un tournant. Mais l’histoire de Scream n’est pas seulement faite de triomphes : son départ forcé de GamerLegion, une rupture brutale et malveillante, reflète aussi la facette sombre de l’esport.
La transition vers Valorant
Lorsque Scream annonce son retrait de Counter-Strike à l’été 2020, le monde de l’esport tourne une page importante. Pourtant, loin de s’effacer, il se réinvente et se tourne vers Valorant, le jeu de Riot Games. Sa précision légendaire, fruit de milliers d’heures sur CS, devient un atout précieux pour s’imposer dans cette nouvelle scène compétitive.
Avec Team Liquid, Scream remporte des titres prestigieux, notamment les VCT EMEA, et contribue à faire de l’équipe l’une des meilleures en Europe. Même après avoir rejoint Karmine Corp, son impact sur le jeu reste immense, bien que les résultats de l’équipe ne soient pas à la hauteur des attentes.
Un streamer toujours fascinant
Aujourd’hui, Scream s’épanouit dans le streaming, continuant à captiver ses fans grâce à son talent toujours impressionnant. Son style de jeu reste une source d’inspiration pour les joueurs, et son héritage dans l’esport perdure, bien qu’il ait quitté la scène compétitive.
L’héritage d’une légende
Scream n’a peut-être pas accumulé les trophées, mais il incarne une vision de l’esport, où la qualité prime sur la quantité. Avec le plus haut pourcentage de headshots de l’histoire de CS, il a redéfini l’art de jouer à un FPS.
Son nom restera associé à une époque dorée de Counter-Strike, mais aussi à l’idée qu’un joueur peut devenir une légende non pas grâce aux titres remportés, mais grâce à son impact inégalé sur le jeu.
