Attaque des Titans(SNK)

La Censure dans Shingeki no Kyojin : Un Défi pour l’Adaptation de l’Anime

La censure dans Shingeki no Kyojin : Quand la violence graphique rencontre les contraintes de diffusion

Shingeki no Kyojin (L’Attaque des Titans) est un phénomène mondial. Depuis sa diffusion, l’animé a captivé des millions de fans avec son scénario intense et ses scènes épiques. Cependant, malgré son immense succès, l’animé a été au cœur de nombreuses polémiques, principalement à cause de sa violence graphique et de ses références controversées. Pour permettre sa diffusion à une large audience, de nombreuses scènes ont été censurées, modifiées ou atténuées. Cet article explore les raisons de cette censure, ses effets sur l’animation et les scandales qui ont entouré Shingeki no Kyojin.

La Censure : Un Moindre Mal ?

Dès les premiers épisodes, la violence du manga a été évidente. Dans Shingeki no Kyojin, les batailles contre les Titans sont sanglantes et brutales, avec des scènes de démembrements, de décapitations et de dévastation. L’adaptation animée devait faire face à un dilemme : retranscrire fidèlement cette violence tout en restant dans les limites de ce qui peut être diffusé à la télévision.

La première censure notée concerne les scènes de violence. Dans le manga, les personnages subissent des morts horribles, souvent montrées en gros plan. Par exemple, la scène où la mère d’Eren se fait dévorer par un Titan est beaucoup plus graphique dans le manga, montrant des détails choquants, tandis que dans l’animé, la scène est atténuée par des plans de loin et des effets visuels qui cachent la violence brute.

De même, la mort de personnages comme Marco et la scène de la découpe d’Annie ont subi des changements. Dans l’animé, le gore est suggéré à travers des ombres et des plans flous, réduisant l’impact visuel de ces moments clés. Ce type de censure vise à rendre l’animé accessible à un plus large public tout en préservant l’intensité émotionnelle de l’histoire.

Les Moments les Plus Marquants de Censure

Certains moments de l’animé ont particulièrement souffert de la censure, perdant en impact et en crédibilité. L’une des scènes les plus notables est la mort de Mike, un personnage apprécié des fans. Dans le manga, la scène est glaciale, avec un Titan déchiquetant Mike tout en lui infligeant une douleur visible. L’animé, quant à lui, se contente d’un plan sur le visage de Mike et quelques silhouettes, atténuant ainsi l’horreur de la scène.

Un autre exemple est la scène où Grisha Yeager dévore la famille de l’ennemi. Dans le manga, l’ambiance est sombre, presque oppressante, avec une forte présence de sang et de douleur. Dans l’animé, cette scène est adoucie par des ombres et des effets visuels qui rendent le tout moins percutant.

La Saison 4 : Un Tournant dans la Censure

La censure dans Shingeki no Kyojin atteint son apogée avec la Saison 4. L’animé a changé de diffuseur, passant de Wakanim à la NHK, une chaîne nationale japonaise. Ce changement a entraîné une forte restriction dans la diffusion, notamment en raison des exigences du diffuseur. Dès lors, les scènes violentes ont été systématiquement modifiées.

Un des exemples les plus frappants se trouve dans le combat contre le Titan bestial, un moment crucial du manga. Dans l’animé, la scène est entourée de fumée et d’effets visuels qui masquent la violence graphique, atténuant l’impact de l’affrontement. La transformation du Titan Marteau, qui dans le manga est graphique et détaillée, est présentée dans l’animé avec une quantité excessive de fumée, rendant la scène presque méconnaissable.

Le combat entre Levi et Sieg en est un autre exemple. Dans le manga, la scène est marquante, soulignant la détermination et la brutalité de Levi. Mais dans l’animé, cette scène devient moins percutante, Levi traînant Sieg comme un sac de pommes de terre, ce qui dilue l’intensité du moment.

Les Polémiques Autour de la Censure de Shingeki no Kyojin

Outre la censure liée à la violence, Shingeki no Kyojin a également suscité des scandales en raison de certains aspects de son contenu. Le manga a été critiqué pour ses références jugées controversées, notamment la présence de personnages qui rappellent des figures historiques controversées, comme Dot Pixis, inspiré d’un général japonais responsable de crimes de guerre en Chine et en Corée.

Ces éléments ont conduit à des interdictions dans certains pays. En Chine, Shingeki no Kyojin a été banni en raison de sa violence excessive, jugée inappropriée pour les jeunes. Le gouvernement russe a également interdit l’adaptation en live-action, invoquant des préoccupations similaires. En Malaisie, les Titans ont été censurés pour leur apparence nue, avec des ajouts de shorts pour les rendre plus « acceptables » à la télévision.

A Lire: L’Histoire Complète des Titans dans Shingeki no Kyojin : Une Analyse Détaillée

Conclusion : La Censure, Un Choix Controversé

La censure dans Shingeki no Kyojin soulève des questions sur la liberté créative et la manière dont un anime peut être adapté pour différents publics. Si certaines scènes perdent en impact à cause des modifications, il est évident que l’animé cherche à atteindre un équilibre entre la fidélité au manga et la nécessité de respecter les normes de diffusion. Bien que la violence soit un élément essentiel de Shingeki no Kyojin, l’animé prouve que des techniques visuelles et narratives peuvent être utilisées pour transmettre l’émotion sans nécessairement choquer le spectateur. La censure, bien que parfois controversée, permet ainsi à l’animé de toucher un public plus large tout en préservant l’essence de l’œuvre originale.

Shikamaru

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